Une fois le conduit de fumée vérifié et préparé, l’installation de l’insert et son raccordement nécessitent une attention particulière. L’enjeu est double : garantir une sécurité optimale pour l’utilisateur, et assurer un rendement thermique conforme aux performances annoncées par le fabricant de l’insert.
Commencez par positionner l’insert dans l’âtre, celui-ci doit être propre, sain et suffisamment spacieux pour accueillir l’appareil sans contrainte. Une vérification préalable des distances de sécurité est indispensable, notamment en partie arrière, en latéral et en hauteur. Protégez les parois de l’insert, s’il est maçonné, avec des matériaux incombustibles (panneaux silicate, isolants HT) selon le DTU 24.1.
L’appareil est ensuite calé et mis de niveau. Il doit rester accessible pour la maintenance et permettre un raccordement aisé vers le conduit. La configuration de la hotte de cheminée (ouverte ou fermée, ventilée ou non) influencera les précautions à prendre, notamment en termes de convection naturelle et de protection des parois internes.
Le conduit de raccordement, ou conduit de liaison, est l’élément assurant la jonction entre la buse de sortie de l’insert et le conduit de fumée principal ou tubé. Soumis à de fortes contraintes thermiques, le conduit de liaison exige une attention particulière.
Le choix du matériau est déterminant, un conduit en acier inox simple paroi, classé T600, est indispensable. Son diamètre doit être strictement identique à celui de la buse de l’appareil, sans réduction. L’emboîtement des éléments se fait impérativement dans le sens des fumées, et chaque jonction doit être verrouillée par un collier de serrage. L’étanchéité est primordiale pour éviter tout refoulement de fumées, notamment dans les installations à tirage naturel, et peut être renforcée par des joints fibres ou silicone haute température si le système le permet.
L’alignement du conduit doit être aussi direct que possible. Les dévoiements sont à limiter, tant pour des raisons de perte de charge que pour faciliter le ramonage. Un ou deux coudes à 45° sont tolérés, mais au-delà, il faut impérativement justifier leur présence par une contrainte de chantier. Le raccordement à la partie haute (tubage ou conduit isolé) se fait généralement via un adaptateur spécifique, conforme aux normes en vigueur.
Contrôlez l’ensemble de l’installation avant mise en chauffe. Le professionnel doit s’assurer de la bonne fixation mécanique du conduit, de l’absence de fuite visible, de l’étanchéité des assemblages et du respect des distances de sécurité. Vérifiez la ventilation de la pièce, si elle est insuffisante, prévoyez une prise d’air directe depuis l’extérieur.
Lors du premier allumage, une montée en température progressive est recommandée pour stabiliser le fonctionnement et vérifier le comportement du tirage. Une mauvaise évacuation des fumées, des odeurs anormales ou un refoulement doivent être immédiatement analysés, car ils peuvent traduire un défaut d’aspiration, une perte d’étanchéité ou un problème d’équilibrage de l’air dans le local.
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