Avant toute intervention, il est important de s’assurer que les éléments installés correspondent bien aux prescriptions techniques du fabricant et aux caractéristiques du chantier. La traçabilité doit être assurée par une documentation claire, notamment la plaque signalétique du conduit, sans laquelle la responsabilité de l’installateur peut être engagée.
Dans les cas de réhabilitation, une inspection initiale permet de valider la faisabilité du tubage. Cette étape doit précéder toute opération, notamment pour éviter les défauts de passage, les sections inadaptées ou les conduits instables. La préparation correcte évite des ajustements tardifs souvent non conformes.
L’exécution doit répondre à des exigences strictes en termes de précision d’assemblage, de stabilité mécanique et de mise en œuvre, notamment aux points sensibles : raccords, traversées et débouché en toiture. Toute approximation dans ces zones impacte directement la fiabilité de l’ensemble.
Le bon sens technique prime : inutile de “surcalculer” une installation simple, mais les cas spécifiques (conduit collectif, dévoiements multiples) nécessitent un recours à un dimensionnement justifié. Le professionnel doit savoir à quel moment sortir du cadre standardisé du DTU pour recourir à une approche par calcul.
Un conduit correctement installé perdra en performance s’il n’est pas suivi. Le professionnel a tout intérêt à intégrer l’entretien dans son offre : conseils d’usage, périodicité de vérification, vérification visuelle, voire contrat annuel. Cela valorise l’installation et fidélise le client tout en limitant les risques de dysfonctionnement à long terme.
La norme NF DTU 24.1 s’impose comme un référentiel technique incontournable pour toute installation de conduits de fumée en tirage naturel. Sa bonne application repose sur une connaissance claire de ses exigences, une adaptation aux configurations du terrain et une exécution soignée à chaque étape, de la conception à l’entretien.
Pour les professionnels de la fumisterie, elle n’est pas seulement une obligation réglementaire, mais un outil de maîtrise technique et de fiabilité. Travailler dans le respect du DTU, c’est garantir à la fois la sécurité des usagers, la conformité des ouvrages, et la pérennité de l’installation.